Fermement engagés dans une lutte anti-psychiatrie, les adeptes de l’Église de scientologie, une secte bien implantée à Lyon, font le siège des hôpitaux pour tenter d’en détourner les patients et leurs familles. Pour convaincre, ils jouent sur les recours à l’isolement et la contention à l’hôpital psychiatrique ainsi que sur la pratique des « électrochocs » thérapeutiques. Enquête.
À l’affût près de la grille de l’hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu, quelques quidams font le pied de grue et tendent de curieux tracts aux soignants, patients et visiteurs. En lettres capitales, on y lit des interpellations anxiogènes :
« Abus psychiatriques : victimes ou témoins, contacter la CCDH » ; « Électrochocs, thérapie ou torture ? ».
Ces Lyonnais se présentent comme des membres de la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme (CCDH). En réalité, un faux-nez de l’Église de scientologie, fermement engagé dans un combat contre la psychiatrie, et les abus qu’elle y devine : séances d’électrochocs, contentions forcées des patients, isolements à répétition des récalcitrants, et camisole chimique pour les plus endurants. Au risque de propager des contre-vérités nuisibles aux patients.
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