Onze villes françaises sont actuellement classées en zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) ou vont bientôt l’être. D’ici à 2025, 33 nouvelles agglomérations de plus de 150 000 habitants seront concernées. Le déploiement de ces réglementations environnementales, qui visent à faire sortir du parc les véhicules les plus polluants, impacte les transporteurs, qui doivent verdir leur flotte et revoir leurs usages. Alors que ce déploiement s’accélère, quelles sont les adaptations, freins et leviers, à leur mise en place ? On fait le point.
Dossier réalisé par Marie Albessard

En Europe, plus de 250 villes ont instauré une zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m). La France, elle, a donné un coup d’accélérateur ces deux dernières années, alors que le pays ne comptait jusqu’ici que quatre ZFE-m « historiques » (Paris, Grand Paris, Grenoble et Lyon) mais le décret n° 2020-1138 publié par le ministère de la Transition écologique le 16 septembre 2020 a rendu sa mise en place obligatoire dans sept territoires identifiés comme particulièrement pollués : Aix-Marseille, Montpellier, Nice, Rouen, Strasbourg, Toulon et Toulouse. Ces villes ont déjà basculé en ZFE-m ou sont sur le point d’y aboutir. Le 31 décembre 2024 au plus tard, toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants (33 de plus) seront également concernées. La mise en place des ZFE-m, qui s’inscrit dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités (LOM) et de la loi climat et résilience, poursuit un objectif de baisse des émissions en ville. « Les ZFE-m doivent faire baisser les émissions d’oxyde d’azote (NOxet de particules fines pour réduire la pollution atmosphérique, rappelle Chantal Derkenne, ingénieure au service qualité de l’air de l’Ademe. La ZFE-m est un levier pour améliorer la qualité de l’air afin de diminuer le nombre de décès dus à la pollution, dont 40 000 dus aux particules fines. » Le but est de sortir du parc les véhicules les plus émetteurs de polluants atmosphériques. Pour les transporteurs, il est nécessaire d’entamer rapidement une réflexion sur le verdissement de leur flotte et sur leur gestion de la livraison du dernier kilomètre en ville. Ils doivent revoir leurs usages pour être acteurs de la transition énergétique, il en va de leur survie économique. (…)

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