À Villeurbanne, près de Lyon, l’association Minéka veut faciliter le réemploi de matériaux dans le BTP grâce à ses actions de collecte et revente, conseils sur le réemploi et sourcing de matériaux de seconde main. Dans un secteur très polluant et normé, le réemploi se développe en France mais nécessite une acculturation des professionnels.
C’est un hangar, au fond d’une cour à Villeurbanne. À l’intérieur, de quoi ravir les plus bricoleurs : des stocks de carrelage, de bois brut, des portes, éviers, tuiles, pots de peinture et autres boulons. Le tout, à prix compétitif : jusqu’à -70 % du prix du neuf. « Le prix est fixé selon l’état du matériau, sa rareté, sa valeur, s’il a déjà servi ou non… » précise Joanne Boachon. Cette ancienne architecte a créé l’association Minéka en 2016 pour démocratiser le réemploi de matériaux dans le secteur du bâtiment. « Très peu de personnes s’attaquaient à la question, alors que beaucoup de choses peuvent être détournées de la benne » expose-t-elle. Car le secteur du BTP est particulièrement pourvoyeur de déchets, avec 224 millions de tonnes de déchets produits dont 46 millions pour le bâtiment (Ademe). Ce dernier secteur réemploie environ 1% des produits et matériaux de construction. (…)
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